Au cours de ce 4e acte, les intrigues amoureuses se multiplient : On découvre Philinte épris d'Arsinoé, Alceste prenant à témoin Eliante de la trahison de Célimène par une lettre tendre qu'elle a écrite de sa main, et voulant la punir en aimant Eliante à la place ; et l'on retrouve Célimène, égale à elle-même, légère en amour, peu fidèle, insouciante et minimisant les sujets de colère d'Alceste. Dans ce 4e acte, le titre de la pièce prend tout son sens : 'Le misanthrope ou l'atrabilaire amoureux' : Alceste est un amoureux transi, dont la bile s'échauffe à chaque preuve de l'infidélité de sa bien-aimée. Une première confrontation a lieu entre Alceste et Célimène où il demande à Célimène de se justifier sur la lettre qu'elle a écrite à Oronte. Habilement, après avoir opposé quelques arguments, elle cesse le combat non seulement parce que les reproches d'Alceste l'ennuient mais aussi pour tester les sentiments d'Alceste. Celui-ci, comme l'avait pressenti Eliante, ne peut cesser de l'aimer et lui pardonne, malgré ses manières emportées et tyranniques inhérentes à son caractère qui ne changera pas.
Mais sa conception de l'amour n'est pas du tout celle de Célimène : Il aimerait la voir désargentée pour avoir la fierté et l'honneur de la voir ne dépendre que de lui, lui assurant ainsi sa fidélité. Elle au contraire, voudrait être aimée pour elle-même, et rester entièrement libre de voir qui elle veut, et se laisser séduire par tous les marquis qu'elle souhaite. Ce grand écart de point de vue annonce déjà l'épilogue du 5e acte... | 
>
Merci de vous 
